ELECTIONS/ SILENCE ! ON VOTE.

Publié le par FRIADIASPO

Meeting du Parti Socialiste wallon, a la ‘’Couronne’’ Avenue Houba de Strooper á LAEKEN, axé à la fois sur les régionales et sur les européennes, qui iront lieu le dimanche 7 juin 2009. Et un grand sujet d'étonnement pour tous les invités: le matériel de campagne à la disposition des militants et la présentation des candidats [Afros Belges] de la liste PS Région de Bruxelles Capitales, mais surtout chacun des candidats, séparément, de la liste.

Une particularité qui s'explique par le mode de scrutin particulier des Belges...

Je vais essayer d'expliquer simplement un système qui est quand même formidablement compliqué. En gros, lorsque vous votez, vous pouvez soit voter pour la liste entière, soit voter spécifiquement pour une ou plusieurs personnes de la liste. Par exemple, vous aimez particulièrement le 5ème de la liste, vous allez voter spécifiquement pour lui.
Rassurez vous, votre voix va bien au parti politique et à la liste dans son ensemble. Mais le parti en question n'est pas obligé de faire élire les gens dans l'ordre de la liste. Si le n°5 a recueilli 4000 votes sur son nom propre, et le n°4 seulement 1500 votes, alors le parti préférera désigner le n°4. En réalité le nombre de siège est réparti à la proportionnelle entre les listes, mais c'est le parti qui décide "QUI" est élu dans la liste en fonction du nombre de voix qu'à rapporté directement chacune des personnes."
Ce qui veut dire que le parti peut s'asseoir sur les scores obtenus par chacun des candidats de la liste pour faire profiter des têtes pensantes ou les [gros du parti].

Ainsi depuis le lancement officiel des campagnes régionales et européennes, a la différence de la France, en Belgique sur une liste, il est très facile de voir un gros bonnet d’un parti occuper la dernière place sur sa liste, mais cela n’en ai rien, car après les décomptes, il pourra bien se retrouver dans l’hémicycle régional ou européen.

Les partis Belges ne tarissent pas d’ingéniosités, leurs dernières trouvailles, les candidats [Etrangers] naturalisés Belges, et qui sont bien connus dans leurs communautés.

L’étranger qui débarque actuellement en Belgique, surtout á Bruxelles, est d’abord surpris par le nombre d’affiches, avec des têtes africaines, asiatiques, Sud-Américaines, aux cotés des présidents[es] de partis. Dans le paysage politique Belge, cela est une banalité flagrante, mais derrière cette foret de façade politicienne se cache une réalité, ces candidats dits [Etrangers Belges] investissent leurs milieux pour récolter plus de voix pour la liste concernée, et comme signaler plus haut avec la proportionnelle, les sièges sont repartis selon la disponibilité.

L'idée est bonne et le principe, vraiment démocratique : cela permet d'avoir un juste équilibre entre le fait que le parti désigne ses candidats, et la possibilité pour les citoyens de choisir qui les représentent. Les électeurs ont donc un moyen d'exprimer une préférence parmi les différents candidats, et donc de privilégier l'un plutôt que l'autre.

Mais cela pose deux problèmes, au delà de l'aspect incontestablement démocratique de cette procédure. D'une part, les partis sont incités à mettre des personnes très populaires en tête de liste, qui vont apporter beaucoup de voix, mais qui vont se [désister] et, grâce au mode de calcul très compliqué, ces candidats "cèdent" leurs voix qu'ils ont obtenus aux suivants sur la liste, qui en ont obtenus moins. C'est le genre de techniques que les électeurs français n'apprécient guère, Alain Juppé à Bordeaux en sait quelque chose. Cela dit, ça permet aux partis de savoir très précisément qui lui rapporte réellement des voix, ce qui est impossible de savoir avec précision en France.
D'autre part, la concurrence n'est pas qu’entre les listes, mais au sein d'une liste.

L'avantage, c'est que cela incite chacun à faire campagne fortement et à s'investir sur le terrain, vu que, même en étant dernier de la liste, un candidat peut être élu sans forcément que son parti fasse un gros score. Le revers de la médaille, c'est une compétition de visibilité de chacun des candidats, qui fait autant campagne pour la liste entière, que pour lui-même, soit connu et identifié, et pour se rapporter des voix sur son nom.
Certes, cette disposition est un vrai plus en donnant plus de liberté à l’électeur pour s'exprimer. Mais en multipliant les campagnes individuelles au sein des listes, et avec un système de répartition des voix que beaucoup de militants belges eux même ont eu du mal à expliquer, ce qui se gagne en liberté se perd en transparence. La procédure de désignation des élus devient extrêmement complexe, fruits de dépouillements très compliqués, de calculs mathématiques obscurs et d'arbitrages politiques internes au parti. peut lisibles pour les électeurs...
Alors peut être que ce que l'on gagne en démocratie d'un côté, on le perd de l'autre...

Encore une histoire Belge ! !

Pour ne pas trop culpabiliser ce pays non plus, car il est l’un des rares  en Europe qui donne plus de tribune aux étrangers. Mais cela n’est  pas de main morte ! Car les partis sont conscients en Belgique de l’importance de la masse et de l’engouement de la toute la diaspora

 

Modio, bruxelles

Publié dans Analyse

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